Teodora Paligorova - Dernières parutions
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13 novembre 2014Au Canada, environ le tiers des entreprises non financières cotées en bourse se servent des instruments dérivés. Cette utilisation est répandue dans tous les secteurs de l’économie et elle s’accroît en période de plus forte incertitude. Les entreprises non financières qui couvrent leurs risques à l’aide des dérivés sont généralement de plus grande taille et plus rentables que les autres, et leurs revenus sont moins volatils. Les caractéristiques des opérateurs canadiens en couverture semblent correspondre dans l’ensemble à celles de leurs homologues d’autres pays.
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15 novembre 2012
La politique monétaire et le canal de la prise de risque : éclairage apporté par le comportement de prêteur des banques
La crise financière de 2007-2009 et le maintien ultérieur des taux d’intérêt réels à des niveaux historiquement bas ont ressuscité le débat autour de la propension des agents économiques à accepter des risques plus importants lorsque les taux d’intérêt restent longtemps bas. Cet appétit accru pour le risque, qui pousse les agents à rechercher des placements et des stratégies d’investissement plus lucratifs, constitue ce qu’on appelle le canal de la prise de risque liée à la politique monétaire. De récents travaux semblent indiquer que les politiques de prêt suivies par les banques dans un contexte de faibles taux d’intérêt ne sont pas incompatibles avec l’existence d’un tel canal en Europe, en Amérique du Sud, aux États-Unis et au Canada. Plus précisément, ces travaux donnent à voir que les conditions des prêts accordés aux emprunteurs à risque sont moins contraignantes lorsque les taux d’intérêt sont bas. Le canal de la prise de risque amplifie peut-être la transmission des effets de la politique monétaire par les canaux traditionnels, aboutissant à une offre excessive de crédit.
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11 septembre 2009
Les conflits de type mandant-mandataire dans le processus de titrisation
Les recherches récentes établissent une corrélation positive entre la fréquence des prêts de moindre qualité et la croissance de la titrisation. Pour certains, le lien tient au fait que les émetteurs ne sont pas incités à bien sélectionner les emprunteurs et à suivre de près le rendement des prêts titrisés; d'autres mettent plutôt en cause des facteurs comme les méthodes de gestion des bilans. Il n'est par conséquent pas facile de déterminer l'origine de la multiplication des prêts de piètre qualité en période d'essor rapide de la titrisation. L'auteure examine les conflits d'intérêts entre les parties engagées dans le processus de titrisation et leur rôle dans la tourmente financière et présente les propositions réglementaires et les solutions récemment mises en avant afin de résoudre les problèmes de délégation.