Les programmes de garantie des passifs bancaires ont traditionnellement été perçus comme des moyens, à coût nul, de soutenir la confiance des investisseurs et de prévenir les retraits massifs de dépôts. Toutefois, comme en témoigne l’expérience de certains pays européens, surtout l’Irlande, la crédibilité et l’efficacité de ces programmes et le risque de financement souverain sont imbriqués de façon cruciale.
Les auteurs procèdent à une analyse empirique des facteurs qui ont poussé les pays émergents à assouplir leurs restrictions sur les sorties de capitaux ces dernières décennies. La libéralisation des flux sortants est un moyen pour les économies de marché émergentes de réduire la pression des entrées nettes de capitaux, mais elle prive l’État des recettes fiscales générées par la répression des flux financiers transfrontières.
En octobre 2012, le colloque économique annuel de la Banque du Canada a donné l’occasion à des experts canadiens et du monde entier de s’entretenir des grands enjeux relatifs à l’intermédiation et aux vulnérabilités financières. Ce colloque a notamment porté sur la situation financière des ménages et son lien avec la stabilité financière, de même que sur la réglementation des banques, la titrisation et le secteur bancaire parallèle.
D’après de nombreuses études macroéconomiques, les frictions financières n’amplifieraient pas les répercussions des chocs réels. Cependant, cette constatation est fondée sur des modèles qui ne tiennent pas compte des défauts de paiement et des fonds propres bancaires endogènes.