Être au cœur de l’action grâce à notre présence internationale

Les activités que mène la Banque du Canada sur la scène internationale contribuent à la réalisation de son mandat. L’échange d’information avec ses homologues internationaux aide la Banque à mieux comprendre l’évolution de l’économie mondiale. Cette approche est importante pour :

  • formuler la politique monétaire
  • cerner les risques pour les systèmes financiers canadien et mondial

La collaboration avec nos homologues internationaux nous permet aussi d’établir des liens précieux en temps de crise. De plus, le fait de se pencher ensemble sur les enjeux liés aux politiques favorise le bien-être économique et financier de la population canadienne.

  • Dans beaucoup de cas, le Canada gagne à s’attaquer aux plus importants de ces défis de concert avec d’autres pays.
  • La Banque peut veiller à ce que le point de vue et les priorités du Canada soient pris en compte dans les efforts visant à résoudre les difficultés et à améliorer le système économique et financier mondial.

Cibler les grands enjeux

La collaboration de la Banque avec ses partenaires internationaux a gagné en importance dans le contexte d’une année caractérisée par l’inflation élevée partout dans le monde et les conflits géopolitiques.

Échanger de l’information pour combattre la forte inflation

Le gouverneur Macklem et des gouverneurs d’autres banques centrales se sont rencontrés régulièrement pour parler de leurs expériences et de leurs points de vue au sujet de l’inflation et de la stabilité financière. Ils se sont rassemblés à l’occasion de réunions d’instances comme :

  • la Banque des Règlements Internationaux
  • le Conseil de stabilité financière
  • le Fonds monétaire international (FMI)
  • le G7
  • le G20

En avril et en octobre, le gouverneur a échangé de l’information avec ses homologues du G20, du G7 et du FMI à l’occasion de réunions organisées par le FMI à Washington. Après chacune de ces rencontres, il a discuté avec des journalistes des nouvelles perspectives entendues.

Les discussions d’avril ont permis de réaffirmer qu’il faudrait plus de temps que prévu pour que l’inflation élevée diminue, en grande partie en raison des perturbations généralisées de la chaîne d’approvisionnement mondiale et de la guerre en Ukraine. Le gouverneur et ses homologues du G20 ont réitéré leur engagement commun de rétablir la stabilité des prix. Le gouverneur a également déclaré que la Banque prendrait des mesures aussi vigoureuses que nécessaire pour ramener l’inflation à la cible de 2 %.

Au moment des réunions d’octobre, les taux d’intérêt partout dans le monde avaient augmenté rapidement. Le gouverneur et ses homologues des banques centrales étaient très conscients que le rythme et l’ampleur de ces hausses pourraient avoir des effets involontaires sur le système financier mondial. Ils ont convenu qu’il faudrait observer de près les marchés pour détecter les signes de tensions aiguës tout en continuant de cibler rigoureusement le contrôle de l’inflation.

Mettre à profit les réseaux internationaux en temps de crise

Les discussions de la Banque avec les membres du G7 se sont intensifiées après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Les gouvernements du G7 ont manifesté leur solidarité en :

  • offrant un soutien financier à l’Ukraine
  • imposant des sanctions contre la Russie

Pour soutenir les ministères des Finances, les banques centrales du G7 ont :

  • apporté une expertise technique relativement aux systèmes de paiement
  • suivi les effets des sanctions
  • continué d’offrir de l’aide pour protéger les secteurs financiers des pays du G7 des cybermenaces dans le cadre des travaux en cours du groupe d’experts du G7 sur la cybersécurité1

La collaboration avec ses homologues du G7 a également aidé la Banque à évaluer les répercussions de la guerre sur ses propres perspectives économiques. Cette démarche a fourni de l’information précieuse pendant cette période de grande incertitude. La Banque a apporté le point de vue du Canada en tant que grand producteur d’énergie et d’autres produits de base.

Relever les défis en matière de politiques importantes pour le Canada

En 2022, la Banque a mis à profit ses travaux de recherche, ses idées novatrices et ses relations de collaboration afin d’influencer l’orientation des discussions internationales sur :

  • l’évaluation des risques mondiaux actuels et futurs du point de vue d’une petite économie ouverte (en particulier les risques liés à une inflation élevée)
  • les mesures à prendre pour renforcer le système monétaire et financier international afin qu’il serve mieux le Canada et le monde
  • la mise en place des outils nécessaires au sein du système financier international pour favoriser une transition en douceur vers la carboneutralité dans tous les secteurs
  • la compréhension des effets macroéconomiques des changements climatiques
  • l’établissement de cadres de politique internationaux cohérents relativement aux actifs et aux paiements numériques qui servent bien le Canada, y compris l’émission possible d’une monnaie numérique de banque centrale

La Banque a continué de travailler avec ses homologues du G7 afin de mieux comprendre comment la numérisation accrue de l’économie influe sur la croissance et l’inflation. Les travaux visant à promouvoir la diversité et l’inclusivité au sein des banques centrales du G7 se sont aussi poursuivis.

Ces enjeux resteront une priorité en 2023.

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