Gestion des risques

Alors que l’économie canadienne a continué à se remettre des effets de la pandémie, la gestion des risques est demeurée au cœur des décisions de la Banque et de ses actions entourant l’établissement de politiques. La Banque s’est tout particulièrement efforcée d’améliorer la robustesse et la fiabilité des systèmes et processus qui soutiennent ses opérations. Elle a simultanément investi dans sa capacité à prévoir et à gérer les risques, qu’ils soient émergents ou à long terme.

Gérer les risques dans un contexte incertain

En 2021, la Banque a continuellement réévalué les politiques et les programmes mis en place en réponse à la pandémie. Dans le cadre de ce processus, elle a tenu compte :

  • de la capacité opérationnelle dont elle disposait pour déployer ses outils de manière fiable
  • des risques à l’égard de sa situation financière

Le cadre de gestion des risques de la Banque comprend trois lignes de défense, qui ont été mises à profit pour :

  • analyser de nouvelles propositions afin d’ajuster ou de mettre fin à des mesures existantes, ou pour en adopter de nouvelles (première ligne)
  • s’assurer que les mesures proposées cadrent avec son appétit pour le risque et favorisent la prise de décisions qui tiennent compte des risques (deuxième ligne)
  • procéder régulièrement à des vérifications afin de dégager les leçons à l’appui d’un cycle d’amélioration continue plus exhaustif (troisième ligne)

Grâce à ce cadre, la Banque a su adapter ses pratiques de gestion des risques aux effets de la pandémie, qui ont évolué fréquemment et étaient très complexes. Le cadre a également permis à la Banque d’être mieux préparée pour faire face à de nouvelles crises ou périodes de tensions sur les marchés.

Évaluation des risques auxquels la Banque est exposée

La Banque évalue et gère quatre grandes catégories de risques :

  • les risques financiers
  • les risques opérationnels
  • les risques stratégiques
  • les risques environnementaux et risques liés au climat

Risques financiers

Tout au long de l’année 2021, la Banque est demeurée exposée aux risques du marché, de crédit et de variation de ses revenus associés à la croissance de son bilan résultant de la pandémie. Même si les ententes que la Banque a conclues avec le gouvernement du Canada la protègent contre certaines pertes spécifiques, elle gère néanmoins ces risques comme s’ils étaient les siens. La Banque continue par ailleurs d’utiliser divers moyens pour atténuer ces risques. Par exemple, elle :

  • reçoit des titres en échange de prêts accordés aux institutions financières (ou, inversement, reçoit des liquidités en échange de prêts de titres)
  • examine périodiquement l’admissibilité et la valeur des garanties pour :
    • s’assurer que les participants au marché ont accès à de la liquidité
    • se protèger contre le risque de perte financière
  • analyse des scénarios et effectue des tests de résistance sur son bilan et ses revenus en vue de se préparer pour l’avenir

D’autres pertes potentielles ont trait aux intérêts payés sur les dépôts détenus à la Banque et à leur effet sur ses revenus nets. Ces dépôts, et plus particulièrement les soldes de règlement, étaient nettement plus élevés en 2021 que dans le passé en raison des opérations de politique monétaire exceptionnelles effectuées par la Banque en réponse à la pandémie.

La Banque a continué de surveiller sa gestion des risques. De plus, elle a recouru à son programme exhaustif de gestion des risques, mis en place en 2020, destiné aux opérations de marché spéciales.

Risques opérationnels

Les mesures prises par la Banque en réponse à la pandémie ont entraîné une hausse marquée du volume et de la valeur des transactions et des opérations quotidiennes. La Banque a donc dû les évaluer en continu et les gérer activement.

Elle a instauré des mesures lui permettant de maintenir ou même d’augmenter sans peine le volume déjà élevé de ses opérations sur les marchés. Elle a en ce sens procédé à :

  • l’examen des ressources affectées aux opérations sur les marchés financiers et aux opérations bancaires, ce qui a entraîné une hausse du nombre d’employés possédant les compétences requises
  • la mise à niveau et l’automatisation de certains de ses systèmes, notamment ceux servant à surveiller les risques et à produire des rapports à cet effet, ce qui a permis d’épargner des centaines d’heures de travail manuel
  • des investissements dans les technologies et les processus informatiques en vue d’atténuer les conséquences de l’amplification des cyberrisques découlant de l’élargissement du télétravail parmi les employés de la Banque

La Banque a également pris des mesures en vue d’adopter les meilleures pratiques du secteur et de préparer ses activités pour l’avenir. À cette fin, elle a entamé une évaluation complète du stade de développement de son cadre de gestion des risques d’entreprise, notamment en sollicitant les commentaires de son personnel et de cabinets-conseils. Les résultats de ces consultations sont actuellement intégrés dans un nouveau plan stratégique pour la gestion des risques d’entreprise, qui sera finalisé au début de 2022.

Risques stratégiques

Les risques stratégiques naissent de facteurs externes, par exemple les changements d’envergure dans la perception du public à l’égard des banques centrales. La Banque est restée exposée à ces risques en raison de la nature exceptionnelle des mesures qu’elle a adoptées face à la pandémie.

Pour gérer de tels risques, la Banque n’a cessé de surveiller la situation et de communiquer avec clarté auprès des participants au marché ainsi que du grand public sur les mesures qu’elle avait adoptées.

Risques environnementaux et risques liés au climat

En 2021, la Banque a déployé plus de ressources afin de comprendre et de gérer les risques liés au climat. À ce titre, elle a continué de prendre une part active à l’international, entre autres en aidant à établir des pratiques exemplaires pour les banques centrales et d’autres acteurs du secteur financier.

La Banque a aussi commencé à élaborer une stratégie d’évaluation des risques liés au climat pour que le contenu de ses informations financières suive les recommandations du Groupe de travail sur l’information financière relative aux changements climatiques.

Activités à venir

Le cadre de gestion des risques guidera encore les efforts que déploie la Banque pour favoriser la reprise économique. Parallèlement, la Banque restera déterminée à améliorer sa stratégie et ses outils de gestion des risques.

Plus particulièrement, en 2022, elle :

  • continuera de surveiller les risques financiers, opérationnels et stratégiques engendrés par la conjoncture économique et mettra en place les stratégies nécessaires pour les atténuer
  • mettra en œuvre les dernières phases de son cadre de gestion des risques liés aux tiers. Ces étapes comprennent un volet de formation, l’amélioration de la surveillance et de la production de rapports, l’intégration de nouvelles technologies et l’automatisation
  • préparera la publication d’un rapport basé sur les recommandations du Groupe de travail sur l’information financière relative aux changements climatiques et participera à l’amélioration des normes internationales de mesure et de gestion des risques climatiques
  • examinera certaines composantes de ses principaux cadres et politiques en matière de risques afin de renforcer son approche défensive, par exemple en :
    • précisant son appétit pour le risque dans des domaines spécifiques comme les risques opérationnels et la cybersécurité
    • élaborant de nouveaux indicateurs de risques et de nouveaux processus pour la surveillance et la production de rapports
    • délimitant les rôles et responsabilités de façon à bien les définir

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