Une banque centrale pour un Canada numérique

Pour conforter sa place de chef de file dans un monde numérique très complexe, la Banque entreprend sa transformation numérique. Comme les données jouent un rôle important dans ses activités, la Banque comprend l’importance de mettre à la disposition de son personnel les technologies et les données les plus récentes.

Mais pour tirer tous les avantages de l’analytique avancée, les efforts doivent porter aussi sur la culture organisationnelle. C’est pourquoi la Banque inscrit son virage numérique dans une démarche globale : il ne suffit pas d’adopter les outils et les techniques les plus modernes, il faut aussi redéfinir la façon dont les employés :

  • apprennent;
  • abordent les problèmes;
  • répondent aux questions;
  • travaillent ensemble.

En 2020, la Banque a lancé sa stratégie globale de transformation numérique. Elle y expose la démarche structurée qu’elle entend suivre pour donner corps à son ambition d’intégrer le numérique à tous les aspects de ses activités. Sa capacité de favoriser le bien-être économique et financier des Canadiens à l’ère du numérique en dépend. Cette année, pour la première fois de son histoire, le Rapport annuel n’est publié qu’en format numérique.

Des assises solides en matière de données : compétences et infrastructure

Les données constituent la ressource numérique fondamentale de la Banque. Au cours des dernières années, la réalisation de grands projets de renouvellement des technologies et des services connexes a préparé le terrain à la transformation. Ces travaux ont permis d’améliorer considérablement les capacités de la Banque en ce qui concerne :

  • la gestion des données;
  • les systèmes;
  • l’analytique;
  • la science des données.

En rendant les données plus accessibles, mais aussi plus faciles à gérer, à exploiter et à partager, ces investissements donnent aux employés une autonomie accrue dans leur travail.

En 2020, la Banque a lancé un catalogue de données interrogeable. Elle a aussi mis à la disposition des chercheurs un entrepôt de données hautement sécurisé leur permettant d’accéder à des microdonnées sensibles et de les exploiter. Son équipe chargée de la science des données, qui est en expansion, a continué de faire avancer les travaux dans ce domaine dans tous les départements.

Ce travail de fond a bien servi la Banque dans les premiers temps de la pandémie de COVID‑19. Ses analystes ont ainsi disposé de toute une gamme de données non traditionnelles sur lesquelles ils ont pu s’appuyer pour :

  • mieux comprendre la dynamique de la crise économique;
  • éclairer l’action de l’institution.

Dans le cadre d’un chantier d’identification des compétences dont l’ensemble de l’organisation aura besoin dans l’avenir, la Banque a lancé un projet visant à améliorer la connaissance des données, développer ses capacités en la matière et encourager la formation continue dans un environnement professionnel diversifié et stimulant.

La Banque est consciente que l’essor d’une culture du « numérique d’abord » l’aidera à attirer, à former et à retenir des personnes hautement qualifiées. Pour favoriser l’aisance en numérique de son effectif, elle encourage l’exploration et l’adoption de technologies émergentes dont :

  • l’automatisation intelligente;
  • l’informatique quantique;
  • la cybersécurité avancée;
  • l’apprentissage numérique.

Concentrer les efforts sur ce qui compte le plus

La nouvelle stratégie numérique de la Banque inscrit la transformation de l’institution dans une démarche claire et structurée intrinsèquement liée à son mandat.

En 2020, les cadres supérieurs de la Banque ont établi ensemble les quatre priorités opérationnelles relevant de cette stratégie :

  • renforcer l’analyse économique et l’efficacité de la politique monétaire;
  • réaliser des gains d’efficacité opérationnels;
  • améliorer les communications numériques;
  • progresser, par mesure de prévoyance, dans le dossier de la monnaie numérique de banque centrale.

En cela, la stratégie sert d’important repère. Les décideurs peuvent concentrer les efforts et les investissements en numérique là où ils sont susceptibles d’avoir la plus grande incidence possible, c’est-à-dire dans les domaines qui comptent le plus pour la Banque.

Susciter l’adhésion des employés et accroître leur liberté d’action est une dimension centrale de la stratégie. Celle-ci énonce donc un ensemble de grands principes que les employés ont commencé à intégrer avec enthousiasme dans leurs activités courantes. Les façons de penser et de faire en « mode numérique » s’en trouvent renforcées dans tous les départements.

Cette année, la Banque s’est intéressée aux façons de continuer à mobiliser les technologies nouvelles et émergentes pour améliorer ses analyses et ses opérations. Plusieurs idées ont fait l’objet d’une démonstration de faisabilité, et certaines sont même parvenues au stade de la mise en production. L’une d’elles consiste à appliquer le traitement automatique des langues – une branche de l’intelligence artificielle – à l’analyse des résultats de l’enquête de la Banque sur le système financier. Comme dans d’autres projets semblables d’expérimentation des techniques d’analytique avancée, les gains de temps réalisés ont permis au personnel de se consacrer à des tâches d’analyse à plus grande valeur ajoutée.

La pandémie et le télétravail obligatoire ont rendu plus difficile la collaboration avec des experts de l’extérieur. Cela n’a cependant pas empêché la Banque de mener à bien des projets d’expérimentation dans le cadre de PIVOT, son programme de partenariats en innovation et technologie.

Vers un avenir d’abord numérique

Alors qu’elle entre dans la dernière année de son plan à moyen terme actuel, la Banque a déjà entamé les travaux d’élaboration du prochain plan triennal. Elle s’est engagée à guider l’économie canadienne sur la voie de la reprise post-pandémie. Le respect de cet engagement passe par sa transformation numérique. C’est ainsi que la Banque pourra continuer de remplir efficacement son mandat, dans un monde numérique en rapide mutation.

Activités à venir

En 2021, la Banque :

  • continuera à faire évoluer son environnement d’analyse économique, de sorte que la fonction de gestion des données puisse prendre en charge des types de données plus variés et des volumes plus importants;
  • améliorera les capacités en analyse, en science des données et en technologies de pointe afin d’exploiter ces données et des approches nouvelles sur les plans de l’élaboration des politiques et de la recherche;
  • lancera une plateforme de formation institutionnelle et proposera une sélection de cours pour permettre aux employés d’acquérir les compétences prioritaires, notamment les savoirs liés aux données et au numérique;
  • accroîtra sa capacité d’analyse économique par l’ajout de nouvelles ressources en science des données et en intelligence artificielle;
  • accordera une place accrue à l’analyse des données dans les activités de surveillance et la prise de décisions;
  • poursuivra sa collaboration avec la Banque des Règlements Internationaux (BRI) à la création d’un pôle d’innovation de la BRI à Toronto.

Sur cette page
Table des matières