Gestion des risques

La gestion du risque d’entreprise a représenté un énorme défi en 2020 en raison de la pandémie. Ayant dû composer avec une incertitude longue et marquée dans un contexte exceptionnel, la Banque a :

  • mis en œuvre son cadre global de gestion des risques afin d’évaluer ces derniers à l’échelle de l’organisation;
  • pris des décisions concernant les bonnes mesures à prendre en réponse à la situation;
  • conçu de nouveaux outils pour gérer ces risques.

Malgré ces défis, la Banque a effectué avec succès une refonte de ses méthodes de gestion des cyberrisques et des risques associés aux tiers. Elle a également jeté les bases d’une stratégie de gestion des risques liés au climat.

Gérer les risques en temps de crise

Alors que la pandémie évoluait et que la gravité de la situation devenait évidente, les leaders de la Banque se sont rencontrés régulièrement pour discuter des risques prenant rapidement forme et pour évaluer leurs incidences possibles. Ce faisant, ils ont recouru au cadre de gestion des risques de l’institution pour :

  • fournir une structure de gouvernance;
  • déterminer clairement les rôles et les responsabilités;
  • formuler les paramètres de risques et les processus de gestion nécessaires à une prise de décision éclairée tenant compte des risques.

En se servant de ce cadre, la Banque a réussi à adapter ses pratiques de gestion des risques à la situation extrêmement complexe qui découle de la pandémie et qui évolue très rapidement.

La Banque répartit les risques auxquels elle fait face en quatre grandes catégories : les risques financiers, les risques opérationnels, les risques stratégiques, et les risques liés au climat.

Risques financiers

Au début de la pandémie, la Banque a lancé plusieurs programmes d’achat massif d’actifs afin d’accroître la liquidité des marchés de financement essentiels1. En conséquence, son bilan a gonflé rapidement – tant sur le plan de sa taille que de son étendue – exposant ainsi l’institution à des risques de marché et de crédit supplémentaires. La Banque a utilisé divers moyens pour atténuer ces risques. Elle a entre autres :

  • reçu des titres en échange des prêts accordés aux institutions financières;
  • examiné périodiquement la valeur de ces garanties pour s’assurer qu’elle demeure bien supérieure à la valeur des prêts.

La Banque a continuellement surveillé sa façon de gérer ces risques, en s’ajustant lorsqu’il le fallait. Qui plus est, le gouvernement du Canada indemnise la Banque pour les pertes liées à certaines opérations sur les marchés, comme celles relatives à l’éventail de programmes d’achat d’actifs mis en place par l’institution. De son côté, la Banque reverse au gouvernement les recettes. Malgré cette indemnisation, la Banque a créé un programme exhaustif de gestion des risques destiné aux opérations de marché spéciales.

En outre, la Banque a discuté avec des spécialistes provenant de ses coauditeurs externes pour qu’ils revoient et commentent la conception des contrôles pour ces opérations exceptionnelles. En tenant compte du rapport rendu par les spécialistes et de la surveillance étroite des programmes qu’elle a mis en œuvre, la Banque a conclu que les contrôles sont, dans l’ensemble, appropriés, bien qu’il soit possible de perfectionner davantage les processus de gestion des risques et d’automatiser certaines activités.

Risques opérationnels

La Banque a dû composer avec divers risques opérationnels causés par la pandémie, et ainsi les soumettre à une évaluation continue en plus de les gérer activement.

Les activités de la Banque sur les marchés financiers et celles liées aux paiements ont subi de fortes pressions en raison de l’augmentation du volume des nouvelles opérations et du télétravail obligatoire du personnel. Afin d’élaborer et de mettre en œuvre ces nouvelles opérations de marché de façon sécuritaire, l’institution a entre autres :

  • élargi les équipes responsables des opérations;
  • renforcé la surveillance de la cybersécurité.

Le passage rapide au télétravail a amplifié la menace des cyberattaques. La Banque a porté une attention toute particulière à cette dimension de l’environnement externe. Elle a pu gérer efficacement les risques représentés par ces cyberattaques grâce aux importants investissements qu’elle a effectués récemment dans ses systèmes et processus informatiques.

La crise causée par la COVID‑19 a également mis en relief toute l’importance des efforts que déploie la Banque pour comprendre et gérer les interdépendances entre ses propres opérations et celles de tiers. En 2020, l’institution a utilisé son cadre de gestion des risques associés aux tiers pour identifier et maîtriser ce genre de risques. La pandémie a affecté les entreprises au Canada et à l’échelle du globe. Il était donc impératif que les employés comprennent les implications des relations avec les tiers pour mener les activités de la Banque avec l’efficacité et la rapidité voulues.

Risques stratégiques

Les risques stratégiques découlent de facteurs externes, tels que des changements d’envergure dans l’opinion publique. La Banque a été exposée à ce type de risque en raison de :

  • l’extrême incertitude provoquée par la pandémie;
  • la nature exceptionnelle des mesures qu’elle a adoptées.

Pour pouvoir gérer ces risques, la Banque a surveillé la situation de façon continue et communiqué avec clarté et précision auprès des participants au marché et du grand public à propos des mesures adoptées. Ainsi, ces deux groupes ont gardé un haut niveau de confiance envers l’institution (pour plus de renseignements, voir Communications et rayonnement).

Le gouverneur Tiff Macklem est debout sur une estrade et a derrière lui un écran où s’affiche la vision de la Banque : dynamique, engagée et digne de confiance.

Dans son dernier discours de 2020, prononcé par vidéoconférence devant la Chambre de commerce du Grand Vancouver, le gouverneur Tiff Macklem a parlé du commerce comme d’un moteur pour une reprise durable. Visionnez l’enregistrement sur YouTube (15 décembre 2020).

Risques liés au climat

En 2019, la Banque a officiellement ajouté les risques liés au climat à ses catégories de risque et à ses processus de surveillance. En 2020, elle a commencé la mise sur pied d’une stratégie qui l’aidera à comprendre, à mesurer et à réduire les risques liés aux changements climatiques.

Activités à venir

L’incertitude autour de l’évolution de la pandémie de COVID‑19 en 2021 reste grande. C’est pour atténuer cette incertitude que la Banque continuera de faire reposer ses décisions sur son cadre de gestion des risques et de s’appuyer sur sa culture de gestion des risques bien développée.

Plus particulièrement, la Banque :

  • continuera de surveiller les risques financiers, opérationnels et stratégiques engendrés par la pandémie, et mettra en œuvre les stratégies nécessaires pour les atténuer;
  • mènera des analyses de scénario en vue de préserver la résilience et d’assurer la continuité de ses opérations;
  • fera progresser sa stratégie de gestion des risques liés au climat;
  • investira davantage afin de maîtriser les risques et de tirer parti des occasions qui découleront de l’automatisation et d’autres innovations associées à l’intelligence artificielle.

  1. 1. P. Beaudry (2020), « Notre réaction à la COVID‑19 : Achat massif d’actifs », L’Économie claire et simple, Banque du Canada.[]

Sur cette page
Table des matières