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La route vers la monnaie numérique
Des peaux de castor à la monnaie numérique, en passant par la monnaie de papierL’acceptation et l’utilisation des modes de paiement dans les points de vente au Canada
Tous les commerçants acceptent l’argent comptant. Les consommateurs en gardent communément sur eux, mais ont aussi des cartes de débit et de crédit dans leur portefeuille. Les coûts d’utilisation d’un mode de paiement n’ont qu’une faible influence sur le choix des consommateurs au point de vente. L’acheteur peut choisir n’importe quel mode de paiement dans les grands établissements commerciaux, mais seuls les deux tiers des commerçants de petite ou moyenne taille acceptent les cartes de crédit. Entre les cartes de crédit, les cartes de débit et l’argent comptant, ce sont les premières qui représentent le mode de paiement le plus coûteux pour les commerçants. Toutefois, les coûts ne sont pas les seuls éléments à prendre en compte. L’acceptation de la carte de crédit chez les commerçants explique le grand nombre d’utilisateurs de ce mode de paiement. On qualifie d’externalités de réseau cette interaction entre consommateurs et commerçants.
L’usage de l’argent comptant au Canada
L’enquête sur les modes de paiement réalisée par la Banque du Canada en 2013 révèle que la part en volume des transactions de détail réglées comptant a continué de diminuer. Cette baisse s’explique essentiellement par l’emploi plus fréquent de la carte de crédit sans contact. Cependant, sur le plan de la valeur, la part de ces mêmes transactions est restée quasi identique de 2009 à 2013, et, à cet égard, la hausse de la proportion des paiements en espèces de plus de 50 dollars a joué un rôle. Principal moyen par lequel les Canadiens s’approvisionnent en argent liquide, les guichets automatiques ont été utilisés moins fréquemment en 2013 qu’en 2009. De manière générale, l’usage de l’argent comptant au Canada est similaire à ce qui s’observe en Australie et aux États-Unis.Coup de projecteur sur les monnaies virtuelles de plateforme
À la faveur des progrès technologiques récents et de l’essor rapide d’Internet, diverses monnaies virtuelles numériques ont fait leur apparition. Le plus souvent, les entreprises qui créent des monnaies exclusives à leur plateforme Internet, comme Facebook ou Amazon, restreignent les fonctions de ces monnaies de façon à servir leurs objectifs commerciaux et à maximiser leurs profits. Les monnaies de plateforme ont la capacité d’accroître l’efficience des systèmes de paiement de détail, mais elles pourraient également soulever d’importants enjeux en termes de politiques publiques, s’il advenait que leur emploi se généralise. Il est donc primordial d’en surveiller attentivement l’évolution.Le monde changeant du paiement de détail au Canada et ses répercussions sur la demande de numéraire
Depuis vingt ans, les instruments de paiement sur support papier – billets de banque et chèques – cèdent de plus en plus la place aux moyens électroniques, tels que les cartes de débit et de crédit. Selon des travaux effectués récemment à la Banque du Canada sur les préférences des consommateurs en matière d’instruments de paiement, le numéraire demeure fréquemment utilisé pour les petits achats parce que ce mode de règlement est rapide et commode et qu’il est largement accepté par les commerçants; les cartes de débit et de crédit sont plus souvent choisies pour les transactions de montant plus élevé où les caractéristiques de sécurité et la possibilité de garder un historique des dépenses sont perçues comme des avantages. Les innovations en voie d’introduction au Canada dans le domaine du paiement de détail pourraient entraîner un autre recul de l’utilisation des espèces à long terme, mais on mesure mal les effets que pourraient avoir sur celle-ci certains des changements d’ordre structurel et réglementaire en cours.