DiscoursLawrence L. SchembriAtelier conjoint : Banque du Canada, Fonds monétaire international, Centre pour l’innovation dans la gouvernance internationale et Peterson Institute for International EconomicsOttawa (Ontario)
Le sous-gouverneur Lawrence Schembri traite des banques centrales et du maintien de la stabilité financière.
La politique monétaire devrait-elle prendre une approche préventive à l’égard des booms immobiliers? Nous étudions cette question à l’aide d’un petit modèle néokeynésien à changement de régime, dans lequel la probabilité d’effondrement du marché du logement est régie par une fonction logit et dépend du niveau d’endettement des ménages.
Les anticipations d’inflation constituent un déterminant essentiel de l’inflation actuelle et future et entrent par conséquent en ligne de compte dans la conduite de la politique monétaire. À partir des données trimestrielles recueillies par la Banque du Canada auprès des firmes dans le cadre de son enquête sur les perspectives des entreprises, de 2001 à 2015, les auteurs examinent la façon dont les firmes forment ces anticipations.
Nous analysons les interactions entre une politique monétaire à laquelle l’autorité responsable n’entend pas déroger et une politique budgétaire discrétionnaire, à l’aide d’un modèle caractérisé par l’existence d’une dette publique, des dépenses publiques endogènes, des distorsions fiscales et des rigidités nominales.
En 2009, la Banque du Canada a fixé la valeur plancher du taux directeur à 25 points de base. À la lumière de l’expérience récente de la Suède, du Danemark, de la Suisse et de la zone euro eu égard aux taux d’intérêt négatifs, nous examinons les aspects économiques des taux d’intérêt négatifs et avançons que ce sont principalement les coûts d’entreposage des espèces qui sont à l’origine de la limite inférieure négative des taux d’intérêt.
La première sous-gouverneure Wilkins traite de la manière dont la Banque relève les défis stratégiques les plus importants auxquels les banques centrales sont actuellement confrontées et examine dans quelle mesure la pensée novatrice est essentielle au succès de l’institution.
Les indications prospectives font partie des instruments de politique monétaire qu’une banque centrale peut mettre en place si elle souhaite procéder à un nouvel assouplissement de la politique monétaire dans un contexte où le taux directeur se situe à sa valeur plancher. Leur utilisation s’est généralisée durant et après la crise financière mondiale.
Cet article fait la synthèse des résultats des mesures d’assouplissement quantitatif adoptées à l’échelle internationale alors que l’instrument traditionnel de la politique monétaire, le taux directeur, était contraint par sa valeur plancher effective. Un vaste corpus d’études tend à montrer que le grossissement du bilan des banques centrales par l’achat massif d’actifs peut fournir une impulsion monétaire efficace dans un contexte où les taux sont à leur valeur plancher.